Les jardiniers du paysage
Avons-nous la prétention de nous définir comme seuls jardiniers du paysage ? Certes les professionnels sont nombreux à agrémenter parcs, jardins, jardinières des villes et des villages. Les protagonistes du grand paysage travaillent aussi à le protéger, l’améliorer, le transformer, le dégrader.
En partenariat avec l’Institut Michel Serres et l’Ihepat
Visites apprenantes des lieux en connexion avec toutes ses entités :
- Le Pont-d’Arc
- Le promontoire de la Combe d’Arc
- La cascade Pissevieille
- Les paysages de la vallée du Tiourre, le ruisseau tufier
- Les habitants bâtisseur de la vallée du Tiourre
- Dormir sous un porche de grotte
Lieux d’hébergement :
- Pour les personnes venant de loin, nous serons en immersion dans le refuge spéléologique de la Combe proche du village du Vieux Vallon
- Capacité du refuge : 20 personnes
- Principe de l’auberge espagnole. Tout le monde apporte un peu de nourriture à partager
- Cuisine bien équipée, sanitaires fonctionnels à l’extérieur
- Principe de l’auberge espagnole. Tout le monde apporte un peu de nourriture à partager
- Capacité du refuge : 20 personnes
Modalité d’arrivée :
- Parking du Pont-d’Arc
- Cordonnées GPS (Latitude 44,3820689 nord – Longitude 4,4164436 est)
- Horaire d’arrivée le vendredi 28 février : 12h00 – 12h30
- Repas sorti du sac au pied du Pont-d’Arc
- Présentation des “préséancières”, “préséanciers”
Besoins :
- Habits chauds, bottes, chaussures de randonnées de préférence, gants chauds, bâton de marche, gourde, sac à dos, lampe frontale
- Jumelles, lunettes ornithologiques, appareil photographique si vous en disposez, smartphone pour les photos,
- Carnet d’écriture, de croquis, crayons de couleur, pastels,
- Matelas gonflable, duvet chaud, 1 couverture, oreiller
Objet du stage :
Avons-nous la prétention de nous définir comme seuls jardiniers du paysage ? Certes les professionnels sont nombreux à aménager, agrémenter parcs, jardins, jardinières des villes et des villages. Les protagonistes du grand paysage travaillent aussi à le protéger, l’améliorer, le transformer, le dégrader.
Le vivant, au fil des millénaires, dans sa temporalité humaine, en bien ou en mal, et autre qu’humaine œuvrent à façonner la grandeur et la puissance des territoires qui peuplent la planète. N’oublions pas, comme nous l’explique Gilles Clément, que la planète terre n’est qu’un espace fini et que son jardin est une ressource en danger.
Les territoires de Vallon Pont-d’Arc se prêtent, à bien des égards, à une interprétation de l’évolution des paysages. Selon Gilles Clément, les artistes du Néolithique qui ont peint les fresques de la grotte Chauvet étaient de très grands jardiniers au plus près du Pont-d’Arc.
Depuis cette période datée de 36 000 ans avant notre ère, les humains ont investi les plaines, les bois, les contreforts des gorges de l’Ardèche et les abords des cours d’eau pour y établir leur cadre de vie. La vallée du Tiourre en est un parfait exemple avec les anciens moulins, dont un en ruine, installés sur le ruisseau, les vieux murs en pierre sèche qui colonisaient les pentes sous les falaises pour les pratiques agricoles. Au fil des activités humaines, le paysage fut en constante évolution. La végétation a repris ses droits, les buis ont envahi le lit du Tiourre, ce qui a permis la création scénique de goures tufiers à l’esthétique exceptionnelle. Un nouveau jardinier planétaire, la pyrale du buis, a de nouveau transformé le cycle du vivant. Qu’en sera-t-il demain ? Nous analyserons et essayerons de répondre à ces interrogations au cours de marches apprenantes.
Avec l’équipe de “Marcher depuis la nuit des temps” et les acteurs du moment, nous allons travailler à l’échelle du lieu pour sa compréhension, en fonction du milieu et le type d’effets qui sont produits. Ce sera aussi répondre à la question du sensible et du rapport au vivant très profond, très lointain et très intérieur des humains pour un partage de ce territoire à travers 3 liens, la géographie, l’histoire et le mouvement.
Principe :
- Nous marcherons et raconterons des histoires, nous ferons une carte sensible correspondant à une cartographie individuelle, personnalisée et collective des endroits rencontrés, sensibles, au cours de notre parcours.
- Le bivouac d’une nuit sous un porche de grotte ouvrira ce moment d’expérience immersive et nous connectera au reconditionnent de notre manière de sentir le corps qui est plus large que dans la vie quotidienne. En étant dans le monde souterrain, l’inversion de l’architecture terrestre nous fait ressentir notre dimension corporelle, notre temporalité humaine. Le corps ne permet plus d’être indemne avec le milieu qui fait connaissance et qui nous permettra de construire une culture commune pour une nouvelle compréhension au territoire.
Apporter les pratiques transformatrices entre “chercheuses/chercheurs apprenant.e.s” et “apprenant.e.s/chercheuses/chercheurs”/public (habitant.e.s, touristes, élu.e.s, entreprises, …)
« Personne n’éduque autrui, personne ne s’éduque seul,
les humains s’éduquent ensemble, par l’intermédiaire du monde »Paulo Freire